Test – Nothing Headphone (1) : la claque sonore signée Nothing & KEF

Je connaissais Nothing de nom, surtout grâce au Nothing Phone (3) que Matyas avait testé récemment et qui m’avait franchement bluffé. Alors, quand l’occasion s’est présentée de mettre la main sur les Nothing Headphone (1), développés en collaboration avec la vénérable marque britannique KEF, je n’ai pas hésité une seconde. Dix jours plus tard, voici mon retour.

Découverte du produit

On va être honnête : le design divise. Certains adorent, d’autres lèvent les yeux au ciel (moi). Perso, ce côté « cassette audio vissée sur les oreilles » me laisse un peu perplexe. J’ai sondé autour de moi, des ados au tonton de 60 en passant par le pote de 25 ans, et les avis changent radicalement selon la génération. Les jeunes trouvent ça « trop stylé » (merci TikTok), les vieux… beaucoup moins. Il y a évidemment des exceptions, les vieux qui veulent faire jeunes.

Pour les premiers réglages, je les ai connectés au Nothing Phone (3), histoire de rester dans l’écosystème. L’allumage se fait via un petit « switch » façon « fonction silencieux / sonnerie » sur iPhone. En moins de deux minutes, c’était plié. Même sur mon smartphone habituel (auquel je l’ai connecté plus tard) ou sur l’iPhone de Audrey, la connexion a été tout aussi simple et rapide.

J’appuie sur play, DJ Tiësto démarre et là… claque immédiate. Sans même comparer avec d’autres casques, la qualité m’a sauté aux oreilles. Pour être plus rigoureux, j’ai sorti d’autres casques de la même gamme de prix (grand public, pas exotique), et… comment dire… on ne joue pas du tout dans la même cour. Je ne suis pas audiophile, mais la différence était flagrante. Même Matyas, qui d’habitude ne fait pas gaffe à ces détails, l’a remarqué.

L’application Nothing : mieux que certains historiques

L’appli est une très bonne surprise. Elle est claire, complète et propose des réglages qu’on retrouve parfois chez des marques bien plus établies :

  • Réduction de bruit : bas / moyen / haut / adaptatif, mode transparence ou désactivé. Déjà passivement, les coussinets isolent super bien, mais l’ANC va encore plus loin. Petit test : volume à fond → Matyas n’entendait pratiquement rien. Volume normal → moi je n’entendais plus le bruit ambiant. Merci aux trois micros par oreillette.
  • Son spatial : suivi de tête (rigolo deux minutes mais gadget), fixe (mon préféré, ça ouvre le son), ou désactivé.
  • Renforcement des basses : de 1 à 5 (à 5, ça envoie sévère).
  • Égaliseur : avec des presets ou totalement personnalisable.
  • Contrôles personnalisables : molette cliquable et paddle (avant / arrière).

Rien à dire, l’appli Nothing met une claque à certains mastodontes de l’audio.

Réduction de bruit (ANC)

Chez Tinynews, on a une méthode bien à nous pour tester l’ANC : le redoutable lave-vaisselle. Couverts qui s’entrechoquent, assiettes qui claquent et casseroles qui résonnent, c’est un vrai crash test. Verdict : le Nothing Headphone (1) s’en sort avec les honneurs. Même dans ce chaos métallique, le son restait clair, légèrement altéré par l’algorithme de réduction de bruit, mais franchement bluffant.

Audrey, de son côté, les a essayés en m’appelant depuis la rue. De mon côté, sa voix était nickel. Pour elle, en revanche, la circulation et un vent bien costaud se faisaient encore entendre. Rien de dramatique, mais pas parfait non plus.

À la maison, elle les a utilisés pour bosser au calme. L’ANC a bien atténué les bruits environnants, même si le chien du rez-de-chaussée a quand même réussi à se faire entendre — fidèle assistant qu’il est. Elle a aussi profité du chantier de mes voisins deux étages plus haut : là encore, le casque a bien filtré l’essentiel.

Quant à moi, je n’ai pas osé le test habituel en open space. Je dois avouer que le design un peu trop tape-à-l’œil du casque m’a retenu de le porter au bureau. Oui, parfois, la mode et moi, ça fait deux.

La qualité sonore : KEF, ça s’entend

En voyant la mention « co-développé avec KEF » sur la boîte, j’avais un bon pressentiment. Mais entre le design tape-à-l’œil et mon scepticisme sur une marque encore jeune, j’attendais de voir. Résultat : un choc auditif total.

Derrière les termes techniques sortis tout droit d’un communiqué de presse – « suspension à haute linéarité », « haut-parleur 40 mm », « bordure en PU » – je n’ai pas tout compris, mais mes oreilles, elles, ont bien compris.

Comparé à mes autres casques :

  • le son est clair, beaucoup moins étouffé,
  • les instruments sont mieux séparés,
  • la scène sonore est plus large.

Ce n’est pas subtil, c’est flagrant ! Même les non-audiophiles de mon entourage (Audrey ou Matyas, pour ne pas les citer) ont ressenti la différence. KEF a clairement apporté son savoir-faire, et ça se sent.

Les points qui fâchent

Tout n’est pas parfait. Si le son est incroyable, deux choses posent problème :

  • Le poids : avec ses 329 g, le casque n’est pas une plume. Au bout d’un moment, ça pèse. Pour les gros cous musclés d’un pilote de F1, pas de souci. Mais pour un ado ou un usage prolongé, ça se ressent vite (Matyas et Tom, 17 et 14 ans, me l’ont confirmé).
  • La taille des oreillettes : elles sont immenses. Mes oreilles (pas minuscules pourtant) flottaient dedans. Confortable, certes, mais un peu étrange. Pour courir, j’ai l’impression que ça bougerait trop.

Cela dit, l’arceau bien rembourré compense pas mal, mais sur de longues sessions, le poids reste un handicap. Audrey trouvait qu’au bout d’un certains temps ça chauffait, mais c’est probablement parce qu’elle était concentrée à rédiger un autre test.

Autonomie : la force tranquille

Avec une batterie de 1040 mAh, le Nothing Headphone (1) joue dans la cour des costauds. Peut-être trop, d’ailleurs : c’est sûrement ce qui explique son poids.

  • Charge complète : 2h (un peu long mais heureusement l’autonomie est démente).
  • Charge rapide : 5 min = 5h d’écoute sans ANC, ou 2h30 avec ANC activé.
  • Autonomie annoncée :
    • AAC : jusqu’à 80h sans ANC, 35h avec ANC.
    • LDAC : jusqu’à 54h sans ANC, 30h avec ANC.

C’est énorme. Perso, j’aurais préféré un peu moins d’autonomie et un casque plus léger, mais certains adoreront cette endurance.

Conclusion

Mon avis reste mitigé : le design excentrique ne me fait pas vibrer et le casque se fait sentir après un moment (329 g, ça pèse), mais la qualité sonore est tout bonnement incroyable pour des écouteurs full-size circum-auraux (ou casque audio englobant pour faire simple) de ce prix. À 299 € (et souvent en promo autour de 249 €, sur Amazon), le rapport qualité/prix est plus que séduisant.

Si Nothing avait gardé cette même performance audio dans un look un peu moins clivant – ou proposé deux déclinaisons (une audacieuse, une plus sobre) – et réussi à enlever un peu de poids, on frôlerait la perfection.

Cela dit, si le design vous plaît et que vous cherchez un rendu sonore haut de gamme sans casser la tirelire et vendre un rein, vous ne serez pas déçu : toutes les personnes à qui j’ai fait écouter le casque ont été bluffées. Après un smartphone qui nous avait conquis, ces écouteurs m’ont également séduit. Nothing est une marque à surveiller de très près.

Toutes les photos sont disponibles sur Google Photos.

Nothing Headphone (1)

249 €
8.2

Qualité du son

9.0/10

Application

8.0/10

ANC

8.5/10

Autonomie

8.5/10

Poids/Confort

7.0/10

On aime

  • L'incroyable qualité du son
  • L'autonomie XXL
  • L'application complète
  • La réduction de bruit convaincante
  • Ce son de dingue, vraiment !

On aime moins

  • Le design "tape à l'oeil" qui divise
  • Le poids
  • La dimension des écouteurs
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