Test – Kukirin G2 Master 2024 : Notre avis après 1200 km d’utilisation
Depuis quelques années, les trottinettes électriques ont envahi nos rues. Entre les modèles ultra-compacts pour la ville et ceux qui visent clairement la performance, il y a de tout. Et puis il y a des engins comme la Kukirin G2 Master, une machine qu’on remarque au premier coup d’œil et qui annonce directement la couleur : puissance, autonomie, confort et design assumé.
Je roule avec cette trottinette depuis novembre 2024, et j’ai déjà parcouru plus de 1200 km derrière son guidon. Autant dire que j’ai eu le temps de me faire un avis solide sur ses qualités et ses défauts. Voici donc mon retour d’expérience complet sur cette trottinette électrique.
Design et qualité de fabrication : la première impression compte
La G2 Master n’essaie pas de passer inaperçue. Son gabarit imposant, son cadre en alliage d’aluminium massif, ses 33 kg et sa haute garde au sol lui donnent immédiatement un air robuste. On sent que nous ne sommes pas face à une trottinette “jouet” ou un petit modèle de location : ici, tout est pensé pour la solidité et l’endurance.
En main, la qualité de fabrication est très rassurante. Depuis que je la possède, je n’ai constaté aucun jeu dans la potence, aucun bruit suspect et les vis n’ont même pas ressenti le besoin d’être resserrées. C’est rare, surtout après autant de kilomètres. J’en prends soin, certes, mais ça confirme que l’assemblage est vraiment de qualité et pris au sérieux.
Le design ne plaira pas à tout le monde, avec ses lumières intégrées et son allure massive. Personnellement, je la trouve réussie. Les lumières d’ambiance sur les côtés du deck, la mention « Kukirin » illuminée, ainsi que les différents feux, affichent un côté futuriste qui attire les regards. Dans la rue, on me remarque à chaque fois et je peux vous dire qu’on ne passe pas incognito.
Seul inconvénient lié à ce gabarit : la taille et le poids. Avec ses 33 kg, l’acheminer dans un escalier ou dans les transports en commun est un véritable défi. Je dois régulièrement la monter sur deux étages, c’est praticable mais cela reste sportif. Dans certains ascenseurs, elle ne rentre même pas et je dois systématiquement la replier. Heureusement, le mécanisme de pliage est simple et rapide, ce qui compense un peu.
Autonomie : du sérieux, même en usage agressif
Côté batterie, nous sommes bien servi : 52 V, 20.8 Ah, de quoi assurer. En pratique, ça donne deux autonomies très différentes selon le style de conduite.
En roulant de manière agressive, avec beaucoup de puissance sollicitée et accélérations franches, je tiens 40 à 45 km. Par contre, bonne nouvelle, en roulant de manière plus décontractée, sans chercher à pousser la machine, j’arrive à environ 75 km sans passer par la case recharge.
Pour info, je pèse 65 kg, ce qui joue aussi sur l’autonomie. Dans les deux cas, je trouve ces chiffres excellents. La plupart des trajets quotidiens ne dépassent pas les 30 kilomètres. Dès lors, même en poussant la trottinette dans ses retranchements, je n’ai jamais eu d’angoisse concernant l’autonomie.
Seule contrainte : la recharge. Avec une batterie de cette capacité, il faut être patient : 10 heures pour une charge complète. Il faut donc anticiper et ne pas attendre le dernier moment. C’est un point faible, mais logique au vu de la taille de la batterie.
Puissance et accélération : ça arrache
C’est sans doute le point qui impressionne le plus quand on monte pour la première fois sur la G2 Master : la puissance est bien présente.
La trottinette embarque deux moteurs de 1000 W chacun. Point positif, on peut choisir de rouler en single motor ou dual motor, même en cours de route. En plus de cela, il y a cinq niveaux d’accélération, qui modulent la nervosité.
Ce système permet de vraiment personnaliser la conduite. Par exemple, on peut être en single motor avec une accélération à 5, ce qui donne déjà de belles sensations. En dual motor avec accélération maximale, ça devient une fusée : la roue avant patine, et les départs sont franchement violents, j’accélère plus vite que certaines voitures au feu rouge.
J’ai poussé une fois la trottinette à sa vitesse maximale, sur un chemin privé bien sûr (et je me suis fait engueuler par mon papa par la suite). Résultat : 68 km/h, avec une batterie à moitié pleine. C’est énorme pour une trottinette, mais la stabilité reste impressionnante même à cette allure. On se sent en sécurité, ce qui n’est pas toujours le cas sur ce type d’engin.
Confort et tenue de route : ça passe partout
Sur le confort, la Kukirin G2 Master coche toutes les cases. Elle est équipée de deux suspensions hydrauliques, une à l’avant et une à l’arrière, associées à des pneus off-road de 10 pouces.
Résultat : une vraie capacité à encaisser les pavés bruxellois, les petits trous de la route, les descentes et montées de trottoir. On ressent encore des vibrations, c’est inévitable mais elles sont largement atténuées par les suspensions qui font très bien le travail. Même après de longues sorties, je ne ressens pas de fatigue particulière.
La tenue de route est excellente. Pas de guidonnage, pas de sensation de flottement. À haute vitesse comme à allure modérée, la trottinette reste stable et rassurante même dans les virages, le comportement est sain et je n’ai jamais eu de mauvaise surprise.
Freinage : sécurité avant tout
Avec une telle puissance, un système de freinage à la hauteur est nécessaire. Heureusement, la G2 Master est équipée de deux freins à disques, un à l’avant et un à l’arrière. Ils sont efficaces et progressifs et inspirent confiance même lors de freinages d’urgence.
De plus, un frein moteur, réglable sur cinq niveaux, est disponible. Personnellement, je le trouve parfois un peu trop brutal quand on le pousse fort, mais il complète bien les freins mécaniques. Avec cette combinaison, je me sens totalement en sécurité.
Éclairage : la nuit devient un terrain de jeu
L’éclairage, c’est un des points forts de cette trottinette.
On retrouve :
- un grand phare avant puissant,
- deux petites lumières sur le deck à l’avant,
- deux écritures « Kukirin » lumineuses sur les côtés,
- deux petites lumières à l’arrière du deck,
- un feu rouge arrière qui s’intensifie au freinage,
- et même des clignotants intégrés, à l’avant comme à l’arrière.
De nuit, c’est un vrai plaisir. La route est parfaitement éclairée, et on est visible de tous les côtés. C’est tellement efficace que j’ai déjà eu droit à des appels de phares de voitures venant d’en face qui étaient éboulis, preuve que mon phare avant fonctionne très (trop) bien. Clairement, niveau sécurité et visibilité, difficile de faire mieux.
Tableau de bord et interface : complet mais perfectible
Le tableau de bord donne toutes les infos nécessaires :
- voltage en direct,
- jauge de batterie de 1 à 10 (pas très représentative, mais présente),
- vitesse instantanée,
- mode de conduite (1 à 3),
- indicateur single/dual motor,
- distance totale depuis l’achat,
- distance parcourue depuis l’allumage,
- clignotants et témoin de frein.
De jour, sous un soleil fort, la lisibilité n’est pas parfaite. De nuit par contre, l’écran éclaire bien et devient très lisible. Globalement, il est pratique et les infos essentielles sont là. J’aurais aimé une jauge de batterie plus précise, mais c’est un détail.
Sécurité et stabilité : immédiatement à l’aise
Dès les premiers kilomètres, on se sent bien sur cette trottinette. La stabilité est bluffante, même à haute vitesse (toujours sur terrain privé). Les pneus et les suspensions absorbent suffisamment pour éviter tout stress, et la largeur du deck donne une bonne position de conduite.
J’ai fait tester la G2 Master à plusieurs personnes de mon entourage, et toutes m’ont dit la même chose : on se sent à l’aise dès les premières secondes. C’est un signe qui ne trompe pas.
Les points faibles : pas parfaite, mais logique
Il faut être honnête : la G2 Master n’est pas sans défauts. Pour moi, les principaux sont :
- le poids (33 kg), qui rend son transport compliqué,
- la taille, qui empêche de la faire rentrer dans certains ascenseurs,
- le temps de charge (10 heures), à anticiper.
Mais ces défauts sont logiques pour une trottinette de ce genre, avec une grosse batterie et une construction aussi robuste. On ne peut pas tout avoir.
Prix : une championne du rapport qualité/prix
La Kukirin G2 Master (⚠️ Edition 2025) est disponible à 839 €. Et à ce prix, honnêtement, elle écrase la concurrence.
Difficile de trouver une trottinette qui offre à la fois une telle autonomie, une telle puissance, un vrai confort de conduite et un équipement aussi complet, sans passer dans des gammes bien plus chères. Pour moi, c’est clairement le meilleur rapport qualité/prix du marché actuel et je la conseille à tous mes proches.
Conclusion : une machine taillée pour durer
Après 1200 km parcourus, je peux dire sans hésiter que je suis totalement satisfait de mon achat. La Kukirin G2 Master 2024 est une trottinette puissante, endurante, confortable et fiable. Elle n’est pas parfaite – son poids et son temps de charge rappellent qu’on est sur une grosse machine – mais dans l’ensemble, elle coche toutes les cases.
Pour 839 € (Edition 2025), elle offre des prestations qu’on retrouve habituellement sur des modèles beaucoup plus chers. C’est une trottinette que je recommande sans hésiter à ceux qui veulent un engin polyvalent, capable de tout faire : trajets urbains, balades longues, et même quelques pointes de vitesse sur terrain privé et avec un casque.
Bref, une vraie réussite, et sans doute l’une des meilleures affaires du moment dans le monde des trottinettes électriques.