TEST – Strong HomeKit 1600 : Le WiFi Mesh à la portée de tout le monde !

Lorsque Bertrand me donne à tester le Wi-Fi Mesh Home Kit 1600 de Strong, je me dis « Mais qu’est-ce que tu veux que j’en fasse ? ». A la maison, je tourne avec des CPL Devolo 1200+ qui me donnent satisfaction, mes appareils étant connectés en RJ45 directement dessus. Ajouter un Wifi en surcouche, pourquoi ? Et c’est quoi ce Mesh ? Simplement la possibilité de répéter le signal de votre routeur à travers toute votre habitation par l’utilisation de nœuds liés entre eux, tout en gardant le même mot de passe tout le long. La phrase est trop complexe ? Rentrons dans le détail.

Le Mesh, Oui, partout pour tous.

Chez vous, Internet arrive avec la fibre, câble, téléphonie, satellite, que sais-je, mais est diffusée avec le modem/box mis à votre disposition par le distributeur. Diffuseur de wifi, dans son rôle de routeur, il vous permet d’avoir accès à Internet avec tous vos appareils, qui ne sont pas directement câblés dessus. Sauf que la distance, les murs, les matériaux réfractaires vont bloquer ou diminuer le signal initial. Jusqu’à ce que vous soyez hors zone et ne trouviez qu’un signal faible ou inexistant.

Parfois, les opérateurs vous proposent des produits pouvant étendre le réseau, en augmentant la portée du signal, mais ils ne font que le soutenir sans l’améliorer.

Le principe soutenu par le Mesh est que l’on va utiliser des nœuds qui vont attraper le signal et l’améliorer pour que la perte soit diminuée, voire inexistante si vous utiliser assez de nœuds. Ainsi en passant par des endroits où le signal passe, on va faire le tour des zones réfractaires pour atteindre un endroit jusqu’ici inaccessible.

Un CPL (Courant Porteur de Ligne), qui va se propager dans la maison sur base de votre réseau électrique, vise essentiellement d’apporter une connexion filaire à vos appareils distant à l’Internet. Si les bornes CPL permettent aussi parfois de vous y connecter en Wifi, elles nécessitent d’être reconnues et que vous utilisiez sont mot de passe unique. Donc, lorsque vous accrochez en automatique la connexion à votre modem ou une borne CPL, et que vous vous déplacez dans la maison, voyant le signal faiblir plus vous vous éloignez de la source, votre appareil ne prendra pas le pli de changer de borne tant qu’il trouve encore celle sur laquelle vous êtes connecté. Vous devrez le changer en manuel ou attendre de ne plus la trouver pour que votre smartphone ne décide de changer de crèmerie.

Le Mesh vise beaucoup plus la mobilité des personnes, tout en permettant de connecter des appareils en filaire avec ses sorties RJ45, car ils sont tous des clones l’un de l’autre et lors de vos déplacements, votre appareil aura toujours l’impression d’être connecté au même point tout en gardant le signal le plus fort.

Le Mesh combine ainsi le meilleur du CPL, le signal fort sur une longue distance à travers la maison, et l’extension de portée, une seule connexion partout.

L’installation pour les nuls

Ayant bien compris le fonctionnement du système Mesh, il me fallait un endroit valable où le tester. Mais où trouver une maison où leurs habitants n’ont pas déjà tout mis en œuvre pour améliorer l’accès à leur data ? Un sourire pointe doucement sur mon visage tandis que je trouve la solution à mon problème : ma petite sœur !

Elle qui se trouve une handicapée informatique, tant toute cette technologie la dépasse et ne l’intéresse pas (elle ne fait toujours aucun paiement en ligne, chose qui personnellement m’hallucine encore), me voit débarquer dans son domicile accompagné d’une boîte et d’un « Tadaam ». Après une brève explication du bienfondé de la chose, elle accepte de jouer les sujets d’expérience. Je lui laisse le matériel, la notice explicative et, tel un professeur étudiant un rat de laboratoire, je me tais et observe.

Après quelques tâtonnements et découvertes de son propre matériel existant, tout s’emboîte et s’allume en vert. Miracle, il ne faut pas être ingénieur pour que cela s’installe, même en n’y connaissant rien et en ne respectant pas un schéma et un ordre d’installation ! 😊

L’analyse du Speedtest

Après les félicitations d’usage à mon sujet d’expérience, je reprends la main pour vérifier que tout fonctionne mieux qu’avant. Pour ce faire, je m’arme de mon Speedtest installé sur la tablette de leur maison.

Je prends mon analyse depuis la source, sachant que nous n’aurons jamais plus que ce que la connexion Internet peut nous fournir. On teste en filaire une vitesse de 120 Mbps Descendant (Download) et 6,4 Mbps Montant (Upload).

Je passe en Wifi sur la borne du revendeur, à proximité de celle-ci et on tombe d’un coup à 74 Mbps/5,8 Mbps. Petit sourire en me disant qu’on a déjà un revendeur Internet qui fournit un matériel ne supportant pas la diffusion totale de son propre débit. On mettra cela sur le compte de l’évolution trop rapide des technologies…

Je fais le même test Wifi à côté de la première enceinte Strong, celle directement connectée à la borne Internet en filaire. Là, on a du plein pot, soit du 118 Mbps/6,4 Mbps. En gros c’est ce que l’on attend d’elle, renvoyer les datas au meilleur volume. Dire qu’on aurait pu monter à 150 Mbps (qui est le niveau de connexion Wifi maximum, soit les 5 Ghz affichés) pour peu que le fournisseur Internet aie un niveau supérieur…

On migre ensuite dans les zones mortes de sa maison, car elle en a plusieurs (son salon et les chambres en font partie) et elle s’était fait une raison (m’enfin !) sur l’absence de connexion en ces endroits. Les murs sont épais, de lourdes portes ferment les accès, des couloirs créent des zones de circulation et qui sait quels matériaux sont cachés dans les murs de cette vieille maison. Bref, je constate le débit actuel dans le fauteuil et la chambre familiale : entre 0 et 3 Mbps en download, avec variations selon que j’utilise une tablette ou un smartphone. Le cauchemar pour quelqu’un comme moi !

On branche la seconde enceinte et attendons moins d’une minute qu’elle se synchronise avec la première. Selon les endroits testés, la deuxième enceinte voit sa lumière des 5Ghz se teindre en rouge ou en vert, preuve que la maison est réfractaire à la modernité. Ayant trouvé l’endroit avec le plus de stabilité, on obtient un vaillant 44 Mbps/5,91 Mbps dans la chambre et 30,6 Mbps/5,88 Mbps dans le fauteuil à l’exact opposé de l’arrivée d’internet.

S’il y a bien une perte, que l’on pourrait palier en ajoutant des enceintes intermédiaires, on obtient malgré tout du réseau dans toutes les pièces de la maison. Nous vérifions d’ailleurs la chose en nous baladant un peu partout tout en regardant une vidéo sur Youtube. Pas de saute d’image, pas de perte de signal, tout en passant d’une enceinte à l’autre avec le même mot de passe, les deux ne faisant qu’un bloc de connexion.

Le mot de la fin

Le test est passé haut la main, les zones mortes de wifi sont désormais couverte et ma sœur peut augmenter son débit en ajoutant elle-même (!) de nouvelles enceintes.

Je reçois le lendemain un petit message de ma filleule : « Merci parrain, maintenant je peux enfin avoir le wifi dans mon fauteuil. » Heureux 😊.

Plus d’info sur Strong. En vente sur Amazon à partir de 79.90€ ou 183€ pour deux extenders. Le kit de base est vendu chez LDLC pour 199€.

Strong HomeKit 1600

199 EUR
8.3

Installation

8.0/10

Bande passante

9.0/10

Design

8.0/10

On aime

  • Installation simple à la portée de tout le monde
  • Puissance du signal WiFi
  • Interchangeabilité des extenders

On aime moins

  • Pas de précisions textuelles du manuel, juste des dessins parfois inconnu des utilisateurs
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