TEST – Olympus E-PL9 : Et si on passait à l’hybride ?

Il n’y a pas que dans le secteur de l’automobile que l’on voit de plus en plus de modèle hybride sur le marché, c’est également le cas en photographie. Etant habitué à ma grosse berline photographique encombrante qu’est mon bon vieux reflex, c’est avec un air méfiant que j’ouvre la boite de l’Olympus.

Il a de l’allure le petit !

Première réaction qui me vient à l’esprit : il a la classe le petit ! Il est compact avec une belle coque blanche très distinguée. Il tient bien en main et une sensation de robustesse s’en dégage. L’écran est orientable vers le haut (Presque 90°) et le bas (180°). Pour les commandes, pas de soucis, elles tombent toutes sous les doigts et sont agréables. Par contre pour les amoureux des viseurs vous serez déçu, il n’y en a tout simplement pas. Après le petit tour du propriétaire, quoi de mieux que quelques événements pour le tester.

Aller hop je m’hybride

Je part donc à l’aventure avec l’Olympus vers une destination que j’adore qu’est Disneyland Paris. Je  dois vous avouer que j’avais pris également mon reflex dans le sac. Ils ont du pas mal discuter pendant le trajet car sur place le E-PL9 m’a fait complètement oublier mon reflex. Son capteur 4/3 est plus que suffisant. L’autofocus est réactif en extérieur, malheureusement en faible lumière il peut avoir tendance à patiner. L’objectif de base fourni avec l’appareil (14-42 mm) a un bon piqué et est idéal pour ce type sortie. Celui-ci est motorisé ce qui implique donc une petite latence entre votre volonté de zoom et l’action qui en découle. Mais je vous rassure rien de dramatique. Les ras de sols sont un régal avec l’écran orientable. Il en est de même pour les prises en hauteur bras tendu tant l’appareil est léger.

Vous pouvez également donner plein d’effet à vos photos avec un large panel de filtre. Point négatif qui a attiré mon attention, le JPEG est légion, pas de possibilité de prendre des photos en mode natif (RAW). Cela peut être ennuyant si vous souhaitez traiter vos photos en post production. Autre point positif  : sa connectivité, Bluetooth et WiFi sont de la partie. Je n’ai malheureusement pas pu tester cette aspect intéressant de l’appareil, mon Smartphone refusant obstinément de ne pas se connecter à l’Olympus.

Et la rue dans tout ça ?

A la vue du gabarit de l’appareil, j’ai pensé également à la photo de rue. Faisant partie d’un club de photo à La Louvière (Pix’LL photoclub), j’ai demandé à mon ami Rudy, passionné par cette pratique, de tester la bête dans ce domaine d’activité.

Outre les points déjà relevés plus haut dans l’article, il a également relever la facilité de la mise au point au moyen du  focus peaking. La plage focale 14-42 mm (équivalent 28-84 mm) lui semble trop étendue pour la photo de rue où souvent on utilise des optique de 28, 35 ou 50mm. Le zoom étant motorisé et se réglant par une bague que l’on tourne à gauche ou à droite est beaucoup trop imprécis et trop lent pour la photographie de rue. L’objectif étant interchangeable, lui adjoindre une optique fixe comme le Lumix 20mm/1.7 (pancake, équivalent 40mm) ou un zoom plus performant pourrait être une bonne solution cependant au détriment de la compacité. Comme moi il a été séduit par son autonomie de batterie.

Outre les aspects pratique de l’écran relevé lors du tour du propriétaire, une autre particularité de l’écran : il est tactile mais uniquement pour certaines commandes (pas pour la navigation dans le menu p.ex.) et il n’est pas multi-points (Olympus devrait prendre exemple sur son partenaire Panasonic). Il permet cependant de faire du « touch & shoot » : vous cliquez sur l’écran et l’appareil fait la mise au point et déclenche. Associé au mode silencieux (shutter électronique et coupure de la lumière d’aide à la mise au point), c’est une arme redoutable pour shooter discrètement dans des situations délicates ! Last but not least, l’appareil est stabilisé : il est donc tout-à-fait possible de prendre des photos à 1/5s à main levée. Il est équipé d’un petit flash qui a la particularité de pouvoir être incliné : intéressant pour les amateurs de photos de rue au flash.

En Conclusion

L’appareil est un beau petit bijou, très complet et efficace pour la plus part des utilisateurs. Nous noterons l’impossibilité de prise au format RAW. Pour l’aspect photo de rue, si le manque de viseur et l’achat d’un objectif plus adapté ne vous font pas peur il s’avérera un compagnon très agréable. Passons coté tarif, celui-ci est proposé entre 460€ et 670€ et à la vue des prestations offertes pendant notre test cela en vaut la chandelle.

Olympus E-PL9

699 EUR
8.6

Assemblage

9.0/10

Qualité d'image

8.5/10

Ecran

8.5/10

Fonctionnalité

8.5/10

On aime

  • Assemblage soigné
  • Compacité
  • Stabilisateur intégré
  • Flash
  • Ecran oriantable

On aime moins

  • Objectif de base motorisé
  • Manque d'un viseur
  • Tactile non multi-points
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