CoderDojo relance ses ‘Dojos’ gratuits pour apprendre aux enfants la programmation en s’amusant

CoderDojo Belgium, une association sans but lucratif qui apprend aux enfants à programmer en club, a repris l’organisation de ses rencontres interrompues suite aux mesures sanitaires. Les enfants et ados qui souhaitent faire leurs premiers pas dans le monde du codage et des technologies de l’information peuvent dès à présent s’inscrire gratuitement aux ateliers, appelés ‘Dojos’. De nombreux bénévoles enthousiastes les y initieront au codage informatique.

Dans une époque aussi marquée par le numérique, apprendre la programmation est devenu presque aussi important que savoir lire et écrire pour quiconque souhaite comprendre la société d’aujourd’hui. C’est d’ailleurs la mission que s’est assignée CoderDojo : initier les enfants le plus tôt possible au coding. La fondation a vu le jour en 2011 en Irlande, avant de se développer rapidement sur tout le territoire belge, deux ans plus tard. Aujourd’hui, quelque 150 clubs belges organisent des Dojos, des séances d’environ 3 heures pendant lesquelles les enfants travaillent sur de chouettes projets. Ils y sont encadrés par des bénévoles ayant des affinités avec l’IT et désireux de transmettre leurs connaissances aux jeunes générations.

“CoderDojo est un mouvement ouvert aux gens de tous horizons, et tous les enfants et jeunes de 7 à 18 ans y sont les bienvenus”, explique Valérie Gillon, Community Lead de l’ASBL. “Pendant les Dojos, ils utilisent le matériel à leur disposition, développent des projets créatifs avec d’autres participants et montrent leur réalisation en fin de séance.” Selon Madame Gillon, CoderDojo ne se cantonne pas à la programmation : “Les enfants occupent une place centrale pendant les Dojos, et développement d’aptitudes telles que la collaboration, la résolution de problèmes et la présentation de leurs projets devant les autres apprentis codeurs.”

Reprise après la pandémie

CoderDojo s’est beaucoup développé en Belgique ces dernières années : en 2019, quelque 150 clubs y ont organisé plus de 1100 séances accueillant 18 000 jeunes environ, avec le soutien de 2000 bénévoles.

Bien entendu, la pandémie qui a éclaté au printemps 2020 a brisé cet élan, obligeant CoderDojo à trouver des alternatives aux rencontres en présentiel. “Nous avons organisé beaucoup d’événements en ligne qui se rapprochaient de nos pratiques en clubs. En avril, nous avons organisé une édition virtuelle de notre ‘Coolest Projects’, une sorte de mini salon technologique permettant aux enfants de présenter leurs créations. L’un d’entre eux avait confectionné un robot lave-mains, bien utile pour contrecarrer la propagation du coronavirus. Voir une telle inventivité, c’est très enthousiasmant”, commente Valérie Gillon.

Bien que l’ASBL envisage certainement d’organiser d’autres événements numériques, elle est heureuse d’annoncer la reprise – enfin ! – de ses “bons vieux Dojos”. De nombreuses séances sont programmées les prochains mois. Il est possible de s’inscrire directement sur notre site web au Dojo qui vous intéresse.

Les filles ne sont pas oubliées

CoderDojo a donc pour mission, dès la fin de la pandémie, de rendre le codage encore plus accessible à tous. C’est l’objectif de l’initiative CoderDojo for All, qui s’adresse aux enfants des milieux défavorisés. Ceux-ci ne disposent pas toujours d’un ordinateur personnel ou du soutien parfois nécessaire pour s’intéresser au codage. L’ASBL se tourne également vers les filles qui sont attirées par cette activité. “À l’instar des établissements scolaires qui organisent des formations de type STEM, nous comptons beaucoup plus de participants que de participantes. C’est pourquoi nous tenons à faire savoir aux jeunes filles que le codage n’est certainement pas réservé aux garçons. Le 17 octobre, nous organiserons d’ailleurs un événement spécial à leur intention : « CoderDojo4Girlz”, annonce déjà Madame Gillon.

Les efforts de CoderDojo en la matière semblent entre-temps porter leurs fruits. Alors qu’elles ne représentaient encore que 18 % des participants en 2017, les jeunes filles étaient 26 % l’an dernier. Et un Coach sur cinq est une femme.

“La programmation, c’est super cool. Tout le monde devrait passer au moins une fois dans l’un de nos clubs pour y vivre une chouette après-midi. Dans la société actuelle, il est très important de cultiver les talents numériques dès le jeune âge. Nos Dojos sont une excellente préparation à l’avenir et nous veillons à ce que chaque enfant reçoive des chances équitables”, conclut Valérie Gillon.

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