L’eSIM, nouvelle norme de la connectivité : vers la fin annoncée de la carte SIM physique ?

Tribune / Point de vue – Jacques Bonifay

L’annonce par Apple mardi soir, lors de son événement « Awe-Dropping » au Steve Jobs Theater de Cupertino, a marqué un tournant majeur : le nouvel iPhone Air – le plus fin jamais produit par la marque à la pomme – sera vendu dans le monde entier sans port SIM physique. Trois ans après avoir initié ce virage aux États-Unis avec l’iPhone 14, Apple franchit une nouvelle étape en imposant le standard eSIM à l’échelle planétaire. Dans son sillage, Google, Samsung ou Huawei accélèrent eux aussi l’intégration de cette technologie.

Une adoption massive et irréversible de l’eSIM

Selon Counterpoint Research,[1] 70 % de tous les appareils cellulaires expédiés seront compatibles eSIM ou iSIM d’ici 2030. Nous comptons déjà 1,3 milliard de smartphones compatibles eSIM dans le monde, un chiffre appelé à dépasser les 3 milliards dans les cinq prochaines années.

Le marché des eSIM de voyage illustre cette accélération. CSS Insight[2][3], un cabinet d’analystes reconnu dans le secteur des télécoms, estime que ce marché va quadrupler (70 millions d’unités en 2024 à 280 millions en 2030, pour un revenu de 4,4 milliards de dollars).

L’eSIM va s’imposer comme la nouvelle norme. Tout comme nous avons vu disparaître les cartes mémoires des téléphones ou les lecteurs CD des ordinateurs portables, la carte SIM physique est appelée à devenir un objet du passé.

Un bouleversement pour les consommateurs

Pour l’utilisateur final, le bénéfice est évident : flexibilité et simplicité. Activer un forfait mobile, changer d’opérateur ou souscrire une offre locale lors d’un voyage international ne prend plus que quelques secondes via une application. Finies les files d’attente dans les aéroports ou les boutiques, finies les manipulations de cartes minuscules qu’il fallait insérer ou retirer.

L’eSIM permet aussi la gestion de plusieurs profils sur un même smartphone : un seul terminal peut héberger sa ligne personnelle, professionnelle et des forfaits de données temporaires pour l’étranger.

Une révolution pour les constructeurs

Côté fabricants, l’abandon du slot SIM ouvre de nouvelles perspectives : plus de place pour d’autres composants, comme les batteries, des designs plus fins et plus étanches, émergence de formats innovants comme les appareils pliables ou d’objets connectés miniaturisés.

En supprimant la carte physique, l’eSIM incarne aussi un progrès environnemental indirect : moins de plastique produit, moins de logistique, moins de cartes distribuées. Une transition alignée avec la volonté de l’industrie de réduire son empreinte écologique.

Un défi pour les opérateurs

Ce bouleversement est toutefois une menace pour certains acteurs historiques. L’eSIM facilite le changement d’opérateur et met fin à une rente longtemps préservée, celle du roaming international.

Pour les opérateurs virtuels (MVNO) et les nouveaux entrants, c’est une opportunité : l’eSIM abaisse les barrières à l’entrée et redonne au consommateur le pouvoir de choisir et de changer. Pour les opérateurs mobiles traditionnels, il est sans doute urgent d’adapter leurs modèles pour s’adapter aux nouvelles demandes des consommateurs en termes de digitalisation.

En ce qui concerne le roaming de nouveaux acteurs ont émergé ces dernières années en proposant des offres « Travel eSIM » pour les voyageurs et les nomades numériques.

Transatel, pionnier de cette révolution avec son service UBIGI

Chez Transatel, nous croyons à cette transformation depuis longtemps. Dès 2017, avec notre marque Ubigi, nous avons été parmi les tous premiers à proposer une connectivité eSIM mondiale disponible en quelques clics dans plus de 200 destinations ; permettant à nos clients de réaliser jusqu’à 90% d’économie par rapport aux frais d’itinérance parfois prohibitifs de leur opérateur principal.

Initialement destinée au grand public, l’offre Ubigi est désormais disponible pour les entreprises. « Ubigi for Business » leur permet de connecter leurs collaborateurs en déplacement ou sur le terrain, de manière sécurisée, partout dans le monde. De nombreuses entreprises internationales et organismes étatiques en France et à l’étranger ont bien compris les avantages économiques et de sécurité et ont déjà adopté ce service

Il est à noter que l’eSIM ne concerne pas uniquement les smartphones mais également les tablettes et les ordinateurs portables compatibles. Grâce à la 5G, la connectivité cellulaire est souvent plus performante que les réseaux Wi-Fi des hôtels ou des aéroports, tout en étant bien plus sécurisée. Cette révolution s’étend aussi à l’industrie avec l’arrivée du nouveau standard eSIM pour l’Internet des Objets (SGP.32[4]), dont Transatel est aussi un pionnier.

Ainsi la technologie eSIM est aussi présente dans les véhicules et Transatel sous sa marque UBIGI connecte aujourd’hui des centaines de milliers de véhicules pour les marques BMW, MINI, Toyota, Fiat, Jeep, Alfa Romeo, Maserati et Jaguar Land Rover à travers le monde.

L’eSIM n’est pas seulement une innovation technologique : c’est une nouvelle façon de concevoir la connectivité, plus fluide, plus universelle, respectueuse des usages, des besoins et des choix des consommateurs.

Vers un monde sans carte SIM

Dans cinq ans, insérer une carte SIM dans son téléphone semblera aussi archaïque que de graver un CD pour écouter de la musique. Le monde bascule vers une connectivité digitale native. L’eSIM est bien plus qu’une nouvelle norme : elle est le symbole d’une liberté retrouvée pour les consommateurs et d’une accélération nécessaire pour l’industrie mobile.

L’avenir de la connectivité sera 100 % digital – et il commence maintenant.

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