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Une journée Halloween à Walibi : la magie s’est-elle envolée ? Voici mon avis, tout en photo

Je vais planter le décor pour que vous compreniez à quel point je suis fan d’Halloween à Walibi depuis des années.  C’est très simple : j’achète l’abonnement famille (pour toute la famille, logique), mais moi, je n’y vais que pendant la période d’Halloween. Bon, une fois aussi à Noël ou une autre l’été, pour accompagner les autres… mais mon vrai kiff, c’est l’ambiance d’Halloween et les photos. Les attractions ? Très peu pour moi — faire la file pendant 1h pour 30 secondes de looping, non merci. 

J’aime tellement cette période qu’on a écourté notre journée à la mer du Nord juste pour profiter du parc ! Oui, oui, j’ai quitté la mer pour les monstres. Et pour la petite anecdote, j’ai même travaillé pour Walibi comme photographe d’Halloween. Autant dire que je parle ici en passionné de longue date.

Mon avis ne concerne que les zones effrayantes gratuites, car je n’ai jamais fait les “maisons hantées” payantes — un mec qui me crie dans l’oreille ne me fait pas peur, je garde mes sous pour les churros.

Walibi 2025 : la claque (et pas dans le bon sens)

L’année passée, à cause de mon agenda, je n’ai pas pu y aller, donc cette année, j’étais surexcité.  J’avais même réservé deux jours d’affilée (le samedi pour l’ouverture et le dimanche) pour profiter à fond.  Halloween à Walibi, c’est pour moi la période la plus photogénique, surtout quand la nuit tombe.

Je prends le plan du parc à l’entrée (comme un gosse à Noël), le range dans ma poche et on (avec Matyas, bientôt 18 ans) part faire le tour du parc. Les zones effrayantes : Psycho Circus XXXXL et trois nouveautés, Innocence, Arachnophobia, Basement.  Je me dis : super, ça va être une année de folie.

Sauf qu’en avançant, quelque chose cloche. Je demande à mon fils Matyas — qui connaît le parc par cœur — où sont les autres zones, celles qu’on aimait tant, dispersées un peu partout dans Walibi. Et là, il me dit : “Mais papa, c’est tout, y’a que les quatres à l’entrée.

Je ris, pensant qu’il blague. Puis je sors le plan… et là, bam, la claque monumentale : effectivement, seulement quatre zones effrayantes, toutes regroupées au début du parc, et rien ailleurs.

À la tombée de la nuit : quatre zones, quatre déceptions

Psycho Circus XXXXL 

Effectivement, XXXXL en termes de superficie — la zone a clairement été étendue au début du parc, ce qui la rend visuellement impressionnante.  Mais alors, niveau ambiance, on n’est plus vraiment sur du XXXXL que du contraire.

Pour ceux qui ont connu cette zone les années précédentes, les costumes sont identiques pour les anciens comédiens, il y a quelques nouveautés, mais pauvre, mais surtout… le fameux bruit de tronçonneuse a disparu ! Oui, remplacé par des … petits klaxons de clown. Certes, c’est surprenant quand ça sort de nulle part, mais voilà.

C’est frustrant, car Psycho Circus faisait partie de mes zones préférées avec Last Shelter. Avant, on se faisait surprendre à chaque coin de la zone, les comédiens surgissaient de nulle part, et l’ambiance “cirque démoniaque” était juste parfaite : lumières folles, musique oppressante, cris, rires hystériques…  Cette année, tout semble rondement contrôlé, presque trop calme, comme si les acteurs devaient garder leurs distances ou éviter les interactions directes.

Résultat : le tour est vite plié, sans ce petit frisson d’avant. La superficie est là, le décor est chouette, mais le cœur du show – les comédiens et leur folie contagieuse – semble avoir été amputé.  Et c’est dommage, parce qu’on sent qu’il ne manque pas grand-chose pour retrouver la magie d’avant.

️️ Arachnophobia (nouveauté)

Celle-là, je l’attendais comme un gamin attend le Père Noël. Rien que le nom, Arachnophobia, promettait du lourd : des toiles géantes, des cris, des araignées partout, bref, de quoi donner des sueurs froides. Je pensais sincèrement qu’elle allait remplacer la mythique zone militaire “Last Shelter”, celle où on sortait en sursautant toutes les deux minutes.

Mais non. La zone fait à peine un tiers de la taille de l’ancienne, et surtout, le nombre de comédiens est ridicule – en journée comme en soirée.  Ils ont l’air d’être une douzaine, et la plupart du temps, ils ne bougent même pas dans le public, ou très peu, ils sont enfermés dans des cages, à se faire peur entre eux, à se taper dessus ou hurler pour la forme. Résultat : on se retrouve à regarder une scène de loin, comme un spectacle figé, sans être impliqué. 

Et c’est là que la déception pique fort, car le décor est sublime et l’ambiance bien présente. Tout y est pour faire monter la tension. Mais sans comédiens actifs, on a juste l’impression de se promener dans un décor de film, sans acteurs dans les rôles principaux.

J’aurais tellement voulu y sentir cette tension, cette proximité, ce moment où un monstre te frôle sans prévenir. Au lieu de ça, c’est joli, oui, mais c’est plat, et ça fait mal au cœur de le dire, car le potentiel est énorme. Espérons que Walibi corrige le tir pour les prochains jours.

Innocence (nouveauté)

Le concept est bon : une zone qui joue sur le contraste entre enfance et horreur, sur cette idée qu’un sourire d’enfant peut devenir effrayant avec la bonne lumière ou plutôt qu’un adulte de grande taille déguisé en costume de fille ensanglanté qui promène une poussette surprend.

Visuellement, c’est soigné (comme toutes les zones) : oursons géants, poupées cassées, et cette ambiance enfance / horreur très lourde qui cache quelque chose de malsain.  Mais voilà… rien ne se passe vraiment. Les comédiens sont là, maquillés, bien dans leur rôle, mais ils restent à distance, regardent passer le public sans vraiment interagir.  On dirait presque que c’est une consigne : “surtout, ne les effrayez pas trop.”

Résultat : on marche, on observe, on s’attend à un sursaut… et rien. La zone est tellement petite que le tour se fait en moins de cinq minutes.  C’est dommage, car l’idée de départ était top — elle aurait mérité plus d’espace, plus d’acteurs, plus de folie.  En l’état, c’est une belle mise en scène, mais sans l’adrénaline qu’on espère d’une zone d’Halloween.

Basement (nouveauté)

Alors là… je crois que c’est ma plus grosse déception (je sais, je l’ai déjà dit). Parce que Basement remplace l’une de mes zones préférées : Rebellion Land, avec le spectacle de moto et VTT, l’ambiance techno, les flammes, le vacarme, les cris… bref, du vrai Walibi Halloween, brut, immersif, spectaculaire.

Cette année ?  On entre dans un grand décor couvert — et là, surprise : c’est une discothèque pour ados. DJ, musique à fond, jeunes qui dansent, et quelques “monstres” (avec de nouveaux costumes, c’est vrai, donc petit point positif) qui se promènent dans la foule pour faire coucou.

Mais honnêtement, est-ce que c’est ça qu’on attend d’un parc Halloween ? Je veux bien qu’on modernise, qu’on mette un peu de fun, mais j’étais venu pour trembler, pas pour danser avec des gamins. L’ambiance “boîte de nuit” casse complètement la magie : on n’a plus cette sensation d’être dans un univers horrifique, mais dans une soirée étudiante d’Halloween.

Et cela me rend triste, parce qu’avant, c’était une zone qui vibrait. Maintenant, c’est juste du bruit, du monde, et quelques déguisements perdus au milieu.

 

Changements positifs

Bon, je ne vais pas jouer le râleur total — il y a quand même quelques bons points à souligner cette année.  D’abord, on ne peut pas nier que Walibi (pardon Ibilaw) essaie de se renouveler : trois nouvelles zones, c’est déjà un signal qu’ils veulent bouger les choses.

Alors oui, elles sont encore un peu “light”, mais on peut espérer que les comédiens s’animent davantage et que l’interactivité augmente au fil des jours.

Ensuite, les costumes des nouvelles zones sont franchement réussis.  Les matières, les maquillages, les accessoires… on sent qu’il y a du travail, comme chaque année d’ailleurs.  Côté décors, c’est toujours du bon Walibi : beaucoup de détails, des ambiances différentes, et un vrai savoir-faire visuel. Mais il est vrai que certains endroits ont l’air moins décorés qu’avant, notamment l’entrée, où il manquait les fameux jets de flammes qui donnaient directement le ton.

Autre point positif : les zones fumeurs sont, pour une fois, vraiment respectées. Finis les nuages de clope ou d’autres substances plus “herbeuses” à chaque virage (bon, d’accord, dans le parking, on se croirait encore à Amsterdam, mais au moins dans le parc, ça va beaucoup mieux).

Et puis, gros point sécurité : le contrôle à l’entrée et la présence du staff à l’intérieur du parc se sont nettement renforcés.  On n’a plus cette petite tension qu’on ressentait les années précédentes, où certains groupes gâchaient un peu l’ambiance.

Alors est-ce que c’est parce que c’était le premier jour et que le parc n’était rempli qu’à un tiers à midi et à peine plus le soir ?  Peut-être. Mais franchement, on s’est senti plus à l’aise, et c’est à souligner.

L’avis des autres visiteurs

Comme à mon habitude, je n’ai pas résisté à faire ma petite enquête de terrain. À la sortie du parc, j’ai abordé une dizaine de groupes pour recueillir leur ressenti, histoire de vérifier si Matyas et moi étions les seuls à tirer la tronche.

Petit avantage : avec nos appareils photo autour du cou et notre gros sac à dos, tout le monde croit qu’on est journalistes — donc les langues se délient vite.

Trois profils se dessinent assez clairement :

  • Les habitués d’Halloween, qui, comme moi, constatent une baisse de niveau générale. 

    Ils regrettent les zones plus étendues et surtout les interactions avec les acteurs.
    J’avais lu que certains ont comédiens auraient été agressés par des visiteurs les années passées, ce qui expliquerait peut-être la nouvelle consigne de “distance”. Résultat : une génération de fans déçus, qui songent à tester d’autres parcs.
  • Les nouveaux visiteurs, eux, ont adoré. 

    Et c’est normal : sans point de comparaison, l’ambiance reste chouette. Les décors impressionnent, la musique donne le ton, et pour une première expérience Halloween, c’est une belle entrée en matière.  Ce sont souvent des familles avec des jeunes enfants venus passer une soirée “différente”, et dans ce cadre, le contrat est rempli.
  • Enfin, les ados. 

    Alors eux, ils étaient aux anges. Fiers d’avoir “taquiné les monstres”, de s’être ambiancés dans la zone Basement, ils m’ont raconté leurs “exploits” comme s’ils avaient survécu à un film d’horreur. Eux, clairement, ont kiffé. Et quelque part, c’est peut-être eux, la vraie cible de cette nouvelle formule : plus de fun, moins de frisson.

Notre avis

De notre côté, le constat est plus amer. Matyas et moi avions prévu de rester jusqu’à la fermeture, à 22h, mais à 20h20, on était déjà sur le chemin du retour. D’habitude, pendant Halloween, je fais près de 2 000 photos — cette fois, à peine 300. Et pas faute de motivation : simplement, moins de matière, moins de moments marquants, moins d’énergie dans le parc.

Chaque année, c’était notre tradition : y aller plusieurs fois, pour revivre la magie, capturer de nouvelles scènes, profiter de la musique et des jeux de lumière. Mais cette fois, non.

On devait y retourner le week-end suivant, et même pour les derniers jours du mois, mais la baisse de qualité et l’absence de frissons nous ont clairement refroidis.

C’est triste à dire, parce que je reste un grand fan de l’ambiance Halloween à Walibi, mais le charme s’est dissipé. Alors oui, peut-être que cette édition 2025 était une transition, une année de “réajustement”. Mais pour moi, le cœur n’y était plus. Je ne vais plus renouveler mon abonnement familial, tant pis pour les autres.

Cela dit — et c’est important — c’est notre ressenti personnel. Si vous n’y êtes jamais allés, je vous encourage à y aller cette année. Pas pour me donner tort, mais pour vivre votre propre expérience, car malgré mes critiques, l’ambiance reste unique : les décors, les lumières, la musique, la nuit qui tombe sur le parc… Même en demi-teinte, Walibi Halloween garde un petit goût de magie, surtout quand on y va pour la première fois.

Conclusion

Halloween à Walibi, c’était ma madeleine de Proust version citrouille. Chaque automne, je retrouvais le parc avec des yeux d’enfant (et un appareil photo en bandoulière), prêt à immortaliser les monstres, les flammes, les cris et les lumières. Mais cette année, disons-le franchement : les frissons et l’ambiance se sont fait la malle.

J’ai beau vouloir trouver des excuses — la météo, le lancement, les consignes internes, le budget — la magie n’a pas opéré.  On sent une volonté de bien faire, mais avec les moyens d’un parc amateur, et ça se ressent à chaque pas. Même les clowns ont perdu leur tronçonneuse (remplacée par… un klaxon, je ne m’en remets toujours pas).

Alors non, je n’y retournerai pas cette année, et ça me fend le cœur de l’écrire. Parce que Walibi Halloween, c’était un rituel, une ambiance, une expérience qu’on attendait autant que Noël. Mais comme dans tout bon film d’horreur, rien n’est jamais vraiment mort : peut-être que l’année prochaine, les frissons referont surface, plus vivants que jamais.

En attendant, je range mon appareil photo, je soigne ma petite déception… et je laisse la place à ceux qui voudront se faire leur propre idée.

Parce qu’après tout, l’horreur, c’est aussi une question de goût.

Tous les clichés sont disponibles sur Google Photo. Crédit : Nicolas Varga.

Nicolas Varga

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