Categories: Mobile & SmartphoneNos tests

Test – Nothing Phone (3) : un smartphone qui ne passe pas inaperçu

J’ai eu l’occasion de tester pendant 10 jours le Nothing Phone (3) en version 512 Go blanc. Je précise tout de suite : ce n’est pas mon téléphone principal, je l’ai utilisé uniquement en tant que testeur, mais j’ai tout de même pris le temps de le manipuler au quotidien, de le pousser dans ses limites et , surtout, de l’utiliser comme je le ferais avec n’importe quel smartphone haut de gamme. Après ces 10 jours, voici mon avis détaillé, point par point, sur ce qui fonctionne, ce qui m’a séduit, et ce qui pourrait être amélioré.

Un design qui divise mais qui interpelle

Impossible de parler du Nothing Phone (3) sans évoquer son design. Nothing mise depuis ses débuts sur l’originalité avec ses coques semi-transparentes, ses LED et ses choix esthétiques. Sur ce modèle blanc, l’effet est encore plus marqué. L’arrière est doux, agréable au toucher, presque soyeux, mais visuellement, je dois avouer que je ne suis pas totalement fan. J’ai eu du mal à m’y habituer. Ça donne l’impression que le téléphone n’est pas « fini », comme si quelque chose manquait à la conception. C’est très personnel bien sûr et je connais certaines personnes qui adorent justement ce look différent. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne passe pas inaperçu avec un Nothing Phone (3) dans la main, il attire toujours les regards. Les avis sont vraiment mitigés concernant le design, certains adorent vraiment ce côté original et décalé, d’autres comme moi trouve le concept poussé trop à l’extrême.

La fameuse Glyph Matrix à l’arrière est évidemment présente. Cette fois, il ne s’agit plus de simples barres lumineuses comme sur le Nothing Phone (2), mais d’une matrice composée de points LED qui peuvent s’animer, afficher des motifs ou même donner des informations simples.

C’est original, ça sort du lot, et surtout, ça donne une identité forte au téléphone. J’ai trouvé ça amusant, parfois utile, mais aussi frustrant : le bouton à l’arrière qui sert à interagir avec certaines fonctions ne répond pas toujours très bien. Par contre, j’ai beaucoup apprécié pouvoir afficher l’heure en continu via les LED. Est-ce que ça change la vie ? Non. Est-ce que ça donne le sourire ? Oui. Et c’est déjà pas mal.

En main, malgré son poids de 218 g, je n’ai pas été gêné. Le format est grand, on le sent, mais l’ergonomie est correcte et l’arrière doux compense un peu. Ça reste un smartphone massif, on ne va pas se mentir, mais il donne une impression de solidité.

Un écran qui en met plein les yeux

S’il y a bien une chose qui m’a bluffé avec ce Nothing Phone (3), c’est son écran. On est sur une dalle AMOLED de 6,67 pouces, ultra lumineuse (4500 nits en pic), avec un taux de rafraîchissement maximal de 120 Hz. Franchement, c’est magnifique. Les couleurs sont éclatantes, la fluidité est parfaite, et même en plein soleil, je n’ai eu aucun mal à lire mes contenus. J’ai désactivé la luminosité automatique parce qu’elle avait tendance à mettre l’écran un peu trop sombre à mon goût. En manuel, on peut vraiment pousser très haut, et le confort visuel est au rendez-vous.

Que ce soit pour scroller sur les réseaux, regarder des vidéos ou jouer à des jeux exigeants, l’écran répond toujours présent. On a ce côté ultra fluide qui donne l’impression que tout va plus vite, que chaque geste est naturel. Clairement, c’est l’un des points forts du téléphone, et un argument qui peut convaincre à lui seul les amateurs de belles dalles.

Des performances au top… mais un problème de chauffe

Équipé du Snapdragon 8s Gen 4 et de 16 Go de RAM dans cette version 512 Go, le Nothing Phone (3) a logiquement de la puissance à revendre. Et ça se ressent. J’ai testé plusieurs jeux gourmands, comme PUBG Mobile, CarX Street ou encore des jeux de rallye. Résultat : tout tourne au maximum des graphismes, avec une fluidité parfaite, des couleurs splendides et zéro ralentissement. Franchement, j’ai été impressionné. On a vraiment la sensation d’avoir une console portable entre les mains.

Mais… le gros problème, c’est la chauffe. Après 15 minutes sur CarX Street avec tous les graphismes poussés au maximum, le processeur montait à 75°, la batterie à 49°, et le téléphone était littéralement brûlant. Je ne pouvais presque plus le tenir en main. Ce n’est pas une petite chauffe classique, c’est vraiment une surchauffe et ça se reproduit sur d’autres jeux gourmands : le Nothing Phone (3) chauffe vite et fort. Alors oui, il ne rame pas, il garde la fluidité, mais le confort d’utilisation en prend un coup. C’est clairement un point faible, et j’espère que Nothing pourra optimiser cela.

Glyph Matrix : plus qu’un gadget lumineux ?

La fameuse Glyph Matrix (une espèce d’écran composé de 489 micro-LEDs situé à l’arrière du téléphone) mérite qu’on s’y attarde un peu plus longtemps, parce qu’au-delà de l’effet visuel, elle propose quand même quelques fonctions bien pensées.

J’ai déjà dit que je l’utilisais pour afficher l’heure en continu, mais elle va plus loin :

  • Elle peut servir de compte à rebours visuel, pratique en cuisine ou quand on attend quelque chose sans avoir à rallumer l’écran,
  • Elle peut afficher des notifications spécifiques avec des motifs lumineux distincts (un SMS, un appel, une alerte d’application…),
  • On peut aussi l’utiliser pour voir l’état de la charge en temps réel, la bande lumineuse se remplissant au fur et à mesure,
  • Et bien sûr, elle garde l’effet « waouh » quand on la pose sur une table ou qu’on la sort de la poche en soirée.

Autre détail sympa : la Glyph Matrix embarque aussi de petits mini-jeux. Ce n’est clairement pas le cœur du produit, mais ça montre que Nothing a voulu pousser un peu l’idée jusqu’au bout. Ça reste simple et anecdotique, mais ça amuse et ça donne encore plus de personnalité à ce téléphone.

Reste que le bouton censé interagir avec la Glyph n’est pas toujours hyper fiable. Parfois, il ne réagit pas du premier coup, ce qui casse un peu l’expérience. Malgré tout, c’est un vrai petit plus qui permet de différencier ce Nothing Phone (3) de la masse. Même si certains diront que ça reste un gadget, je trouve qu’il ajoute une identité claire à l’appareil.

Une batterie qui tient la route

Avec une batterie de 5150 mAh, le Nothing Phone (3) tient facilement une journée entière en usage classique : réseaux sociaux, vidéos, un peu de photo. En revanche, dès qu’on joue beaucoup, surtout à des titres exigeants, l’autonomie fond (j’ai perdu 22% en jouant 30 minutes à CarX Street). C’est logique avec ce niveau de puissance et cet écran 120 Hz, mais c’est à prendre en compte.

Côté recharge, c’est du solide : branché sur mon chargeur Ugreen 100 W avec un câble rapide, je suis passé de 0 à 100 % en exactement une heure. C’est très efficace, ça sauve la mise quand on a besoin d’un coup de boost. La recharge sans-fil existe, mais à 15 W, c’est plus pour dépanner que pour un usage principal.

La photo : une bonne surprise

Je n’attendais pas forcément grand-chose côté photo, et j’ai été agréablement surpris. Le Nothing Phone (3) se débrouille très bien. Il est doté de 3 capteurs arrière et 1 frontal de chacun 50MP. De jour, les clichés sont nets, colorés, avec une bonne gestion de la lumière. La colorimétrie est assez naturelle, pas trop saturée, ce qui est agréable. En faible lumière, on a forcément un peu de bruit qui apparaît, mais rien de catastrophique. J’ai même trouvé qu’il s’en sortait mieux que prévu.

Les portraits sont réussis, le détourage est propre, et les paysages rendent bien. Mention spéciale au zoom numérique boosté par l’IA, qui monte jusqu’à 60x. Ce n’est pas parfait, évidemment, mais pour de la photo occasionnelle, ça reste suffisant.

Pour la vidéo, la stabilisation est correcte, les couleurs bien gérées. Il est capable de filmer en 4K 60fps + HDR. Je ne dirais pas que c’est un photophone de référence, mais c’est largement assez pour la majorité des usages.

Un logiciel simple et efficace

Le Nothing OS, basé sur Android 15, est fidèle à la philosophie de la marque : simplicité et légèreté. Franchement, ça ressemble presque à de l’Android pur, avec quelques touches maison. Personnellement, je ne suis pas spécialement fan, je trouve que ça manque un peu d’identité, mais d’autres apprécieront sûrement cette sobriété. En tout cas, tout est fluide, rapide, sans bug. On retrouve quand même quelques signatures visuelles de Nothing dans l’interface, mais ce n’est pas envahissant.

Au final, ce n’est pas le logiciel qui m’a marqué le plus, mais il fait le job, et c’est l’essentiel.

Le son : une belle surprise

Côté audio, rien à redire. Les 2 haut-parleurs stéréo sont puissants, le son peut aller très fort sans saturer, et l’effet stéréo est bien présent. Pour regarder des vidéos ou jouer sans casque, c’est un vrai plus. Les appels passent bien aussi, la voix est claire, on comprend parfaitement. C’est un détail, mais ça participe à l’expérience globale.

Conclusion

Après 10 jours de test, je peux dire que le Nothing Phone (3) 512 Go Blanc est un excellent smartphone, mais qui ne plaira pas à tout le monde. Il a des qualités indéniables : un écran magnifique, des performances impressionnantes, une bonne partie photo, un son de qualité et une recharge rapide très pratique. C’est un appareil qui a une vraie identité, qui sort du lot, qui propose quelque chose de différent.

Mais il a aussi ses défauts : une surchauffe très marquée en usage intensif, un design qui divise, un logiciel sobre qui manque peut-être un peu de personnalité. Est-ce que ça gâche l’expérience ? Pas vraiment. Est-ce que ça peut en rebuter certains ? Peut-être.

Personnellement, je le recommanderais. Parce qu’il est agréable à utiliser, qu’il offre une expérience différente et qu’il a un côté fun avec sa Glyph Matrix. Ce n’est pas un smartphone parfait, mais il est attachant. Et dans un marché où tous les modèles finissent par se ressembler, ça en vaut la peine.

Je termine avec un point qui, pour moi, fait toute la différence : le prix. Le Nothing Phone (3) est proposé à 849 € chez Coolblue  dans sa version 512 Go en blanc. Honnêtement, à ce tarif c’est une affaire. Quand on voit la fiche technique, l’écran magnifique, les performances en jeu, la qualité photo et même l’originalité avec la Glyph Matrix, on se dit que Nothing a vraiment frappé fort.

Toutes les photos sont disponibles sur Google Photos.

Nothing Phone (3) 512 Go

849 €
8.2

Design

7.5/10

Ecran

9.0/10

Performances

8.5/10

Photos

8.0/10

Autonomie

8.0/10
Partager cet article :
Matyas Varga

Recent Posts

  • Ordi & Matériels

macOS Tahoe 26, les nouveautés : quand ton Mac décide qu’il mérite des vacances au bord d’un lac

Apple a encore frappé. Après avoir épuisé la moitié de la carte des États-Unis avec ses noms de parcs, montagnes…

19 heures ago
  • Maison

Dreame L50 Pro Ultra : le robot qui a décidé que ta poussière n’avait plus d’avenir

Soyons clairs : personne ne se lève le matin avec l’envie brûlante de passer l’aspirateur. Le ménage, c’est un peu…

19 heures ago
  • Mobile & Smartphone

Baseus Picogo Powerbank, Ultra Slim 10000mAh : le chargeur qui joue à cache-cache avec tes poches

Tu vois ce moment gênant où ton téléphone s’éteint pile quand tu veux montrer une vidéo essentielle (genre un chat…

24 heures ago
  • Mobile & Smartphone
  • Nos tests

TEST photo du Google Pixel 9a : Notre avis après un séjour en Corée du Sud

Sorti le 19 mars 2025, le Google Pixel 9a est censé être le petit frère modeste de la gamme. Mais…

1 jour ago
  • Son & Image

DJI Mic 3 : Un petit micro… mais diablement costaud en performance audio

DJI ne propose pas que des drones qui bourdonnent dans le ciel. La marque a aussi décidé de s’attaquer sérieusement…

2 jours ago
  • Vie du Web

Oracle et le contrat avec OpenAI : Pourquoi le cours s’envole ?

Oracle, entreprise historique active dans les bases de données et le cloud, est au cœur d’un mouvement spectaculaire sur les…

2 jours ago