Agadir, ou comment vivre non connecté

20150220_132602Pendant que certains descendaient les pistes enneigées et se régalaient de tartiflettes, je me suis régalé de soleil sur la plage d’Agadir. J’ai eu l’occasion de me balader dans les vallées accompagné d’un guide Berbère qui m’a remis les pendules en place en matière de “connectivité”.

Nous, occidentaux ayant un téléphone greffé à la main, sommes connectés à tout et n’importe quoi, toujours en alerte, dans l’attente de l’immédiat. Lui, Samir, le guide berbère, n’est connecté à rien, sauf à lui-même et la nature… Nous avons eu l’occasion de discuter de la vie, de la différence entre notre vieille Europe et son Afrique pleine de décalages face à nos priorités de tous les jours. En résumé : Nous, européens dépensiers et matérialistes, nous inquiétons de savoir si l’hôtel dispose d’un WiFi performant. Lui, guide africain gagnant 100€ net par semaine, s’interroge sur le nombre de sacs de sable qu’il va pouvoir acheter ce mois-ci pour commencer la construction du second étage de sa maison débutée en 1995 et habitée depuis 1996.

Car oui, je me suis interrogé sur la qualité du signal WiFi à l’hôtel. Oui, je me suis demandé comment ces deux points d’accès WiFi pouvaient supporter des connexions pour 400 personnes. Oui, je me suis demandé si le réseau arrivait bien jusqu’à notre chambre. Et vous savez quoi ? Non, le signal WiFi était pourri comme un chameau mort de soif au fin fond du Sahara. Non, le WiFi ne supportait pas la connexion simultanée de huit cars de polonais bruyants, sans éducation et allant se coucher à 4h du matin pour se réveiller à 7h en téléphonant à leur belle-mère restée au pays. Non, le WiFi n’arrivait pas jusqu’à la chambre, ni jusqu’au couloir, ni même dans le bâtiment. Non, le WiFi arrivait juste bêtement jusqu’au restaurant où, de toute manière, il était engorgé face aux centaines de téléphones, tablettes et PC connectés en même temps, tels des mouches sur une bouse de vache : saturé !

Voilà pourquoi vous avez eu droit à seulement trois news sur la semaine : Le WiFi était mort. Oui, c’est bien l’unique raison du manque d’articles cette semaine et non pas le fait qu’il faisait beau, chaud, que la nourriture était bonne, que les balades sur la plage étaient longues… Non, du tout.

Allez, je vous laisse, je dois me badigeonner d’huile d’argan pour faire passer les coups de soleil au visage… et soigner la grippe que je me suis choppé dans l’avion.

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Bertrand

Bertrand

Explorateur d'Internet depuis 1995 et toujours à la recherche de la prochaine terre promise connectée. Mangeur de chocolat, fan de cuisine, de rando et de Kindle.

3 réflexions sur “Agadir, ou comment vivre non connecté

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